Paris pue ! (Surtout depuis que j’ai arrêté de fumer)
« Paris est la ville où les caniveaux sont les plus propres parce que les chiens les respectent »
Alain Schifres
Depuis que j’ai arrêté de fumer, c’est un truc de fou, Paris pue !
Alors, je suis super contente hein, j’ai arrêté de fumer quoi ! 15 ans que j’en étais, et je faisais partie de ces gens qui disaient « ffffuuuu *bruit de celle qui souffle sa fumée*, ouais moi j’arrête quand je veux ». AH AH AH. 15 ans plus tard, on s’est dit, mon monsieur et moi, que les vacances seraient le moment parfait pour arrêter. Bah ouais. Donc c’est fait.
Sauf que ! 13 jours après cette décision incroyable, nous sommes rentrés chez nous et là : ENFER ! Ça pue la mort ici. Chez nous, j’ai senti des odeurs de brulé, comme si les prises surchauffaient. Donc, OUI, j’ai tout débranché pour vérifier, et NON, ça n’allait pas mieux ! En ouvrant les fenêtres c’était pire. Et puis, y avait les voisins qui faisaient des barbecues chez eux et l’odeur se dirige directement vers ma fenêtre. Et c’est sans compter sur le restaurant en face qui a son aération au niveau de mon premier étage. Mon pauvre petit nez était mis à rude épreuve … Tout ça le premier jour de retour des vacances.
Ce soir-là, nous sommes allés à une soirée. Pour m’y rendre, j’ai dû marcher depuis de la porte de Montreuil et … passer le périph’ ! OMG. Je veux une médaille pour ça ! #clichédeparisienne En vrai, passer le périph je m’en fiche totalement. J’ai même trouvé rigolo de passer royalement au-dessus de toutes ces voitures coincées dans les bouchons. Les odeurs de voitures étaient très présentes, certes, mais contrairement aux automobilistes, moi j’avais le pouvoir de me carapater au plus vite. C’est une fois arrivée de l’autre côté que ça s’est gâté : je sifflais. Est-ce que ça m’était déjà arrivé avant ? Oui sûrement. Après avoir passé le périphérique à pied ? Honnêtement, je ne sais pas. J’ai trouvé cette réaction très impressionnante. Et j’ai eu l’impression de « sentir » toute la soirée.
C’est un fait, Paris sent.
Les touristes français et étrangers qui y viennent la première fois peuvent être horrifiés par ce « Paris pas carte postale ». Il y a des déjections canines par terre (sont-elles seulement « canines » ? Franchement, y’a parfois de quoi se demander !). Les poubelles débordent et, plan Vigipirate oblige, comme elles ne sont plus qu’un sac plastique cerclé de métal pour voir au travers, il suffit d’y tasser les déchets pour la percer et que son contenu s’étale salement au sol. Yummy. J’espère que tu lis pas cet article en mangeant. (EDIT : On a dû être super nombreux à se plaindre de la dégueulassitude de nos poubelles parce qu’elles sont en train d’être remplacées. Je sais pas encore ce que j’en pense esthétiquement parlant. Mais je suis ravie que le contenu ne puisse plus en sortir et que les rats ne puissent plus s’y réfugier)
Et, tu le sais, « Paris est une fête » ! Tous les jours, Paris fait la fête et après la fête il faut ranger (avant que tes parents ne rentrent de préférence, mais là c’est Maman Hidalgo qui envoie ses éboueurs et les dignes héritiers de la motocrotte de Chirac nettoyer nos m*****, en vrai on est pourris gâtés).
Malheureusement, il suffit d’aller travailler tôt pour découvrir les bouteilles de bière vides qui puent, parfois brisées, les fétards qui se sont laissés aller sur le mur/le poteau/la voiture/la porte de ton immeuble, les viandes soules qui n’ont pas encore trouvé l’entrée du métro et te soufflent leur haleine fétide en pleine face pour te demander une clope… (Note à moi-même : maintenant que je ne fume plus, est-ce que les gens me demanderont encore des clopes dans la rue ? Ça se voit quelqu’un qui fume quand il fume pas ? EDIT : Apparemment ça se voit pas. On me demande tellement souvent des clopes que j’aurais pu y perdre un paquet entier en un mois).
Ça + la pollution… Bah ouais, Paris pue.
Mon but n’étant pas d’enfoncer le clou mais plutôt de proposer des solutions pour faire fi des inconvénients parisiens, voici ce que j’ai fait pour zapper tout cela !
On ouvre les fenêtres
Malgré les odeurs des voitures, il faut aérer tous les jours ! On dit que l’intérieur des appartements parisiens est plus pollué que l’extérieur. Donc on ouvre, 10 minutes tous les matins. En été on profite de la fraicheur, en hiver, ça met un coup de fouet !
On met des plantes VIVANTES à la maison
En Janvier 2019, j’ai pété mon câble et mon mari -que j’ai forcé- et moi avons créé des étagères suspendues pour accueillir des plantes aromatiques. Malheureusement, notre cuisine n’est pas assez lumineuse, quelques plantes ont commencé à pousser avant de se racripoter lamentablement… Sérieusement je l’ai vécu comme un drame personnel ! Mais je ne me suis pas laissée abattre. C’est pas parce que j’habite à Paris que je peux pas avoir MON mini espace vert !
Alors, comme toute parisienne sans le sou, j’ai foncé à une grande vente de plantes ! En Avril, pour 36 euros, je suis devenue l’heureuse Maman d’une fougère, d’un pachira, de deux pilea et d’un énooooorme palmier ! Et depuis, tout le monde a survécu 🙂
Le Pachira se plait super bien, un des pilea est devenu une boule de feuilles touffue. Je le regarde là et je ne peux pas dire combien il y a de feuilles tellement y en a ! Le palmier manque un peu de lumière mais est toujours parmi nous. Et pour nous, ça change tout. L’air « sent le vert ». Quand on les arrose, il y a cette super odeur de la nature après la pluie et quand je rentre du travail, je suis accueillie par l’odeur de la bonne plante verte et par sa couleur qui m’enchante. Les plantes aromatiques sont en rebord de fenêtre maintenant. Il y juste une menthe et un thym citronné, survivant de janvier, mais quand la fenêtre est ouverte et qu’il y a une petite brise, ça sent délicieusement bon ! Basilic on its way !
On se parfume
Alors NON, on ne reproduit pas le cliché du français qui pue (merci le XVIIème siècle ! ) et qui utilise cette merveille de création française (le parfum hein tu suis ?) pour cacher ses odeurs corporelles ! Personnellement, je me parfume en sortant de la douche. Mais surtout je parfume mon appartement, et pour ce faire j’aime bien mettre en marche mon diffuseur d’huiles essentielles.
Pendant des années, je l’utilisais pour méditer, et pour sacraliser des moments que je créais juste pour moi : comme boire une tasse de thé avec un bon bouquin. A force, son utilisation s’est ancrée en moi : « quand je l’allume, je vais bien ». Parfait ! Je l’allume bien plus souvent et CQFD, je vais bien, bien plus souvent ! Et en ce moment chez moi, ça sent le sapin de Sibérie et la Litsée citronnée. Fraicheur et agrumes pour faire la transition été > automne tout en sérénité ! Si tu as des idées de combos huiles à diffuser, balance en commentaire, je suis preneuse !
On se nettoie le nez
Mooouuuiii, ça a l’air crade, mais promis, c’est loin de l’être en fait ! J’ai remarqué qu’après avoir pris le RER (qui est le lieu le plus pollué de Paris parce que l’air n’y circule pas), mon nez gardait les odeurs qu’il y découvrait et (attention pour les âmes sensibles) parfois je me mouche noir. Terrible mais vrai. Donc on se mouche et on se nettoie à l’eau de mer (Sterimar, Merimer). Je m’apprête à tenter le nettoyage yogique avec la petite théière qu’on se met dans le nez en penchant la tête sur le côté. Je le sens gros comme une maison, je vais d’abord m’étouffer. Sinon c’est pas drôle. Mais apparemment cela aurait de vrais bienfaits pour les sinus. Et surtout je veux respirer et sentir correctement alors tout se tente !
Quatre petites solutions super simples à appliquer. Bien entendu, elles ne me sont pas venues toutes d’un coup, et certaines ont mis plusieurs mois à donner quelques chose. Mais je suis satisfaite de cette routine « sent-bon » et si elle peut vous aider à apprécier Paris encore plus, à notre niveau, alors c’est tout bénef !
Mado
Le lavage de nez est l’unique prescription de notre pediatre (anti anti-bio, anti-paracetamol, anti-tout) pour ma fille ces dernieres années. Si c’est bon pour elle, ça doit l’etre pour nous en effet !